Le Suaire de Jésus de Nazareth

Auteur : Barbara Frale

Éditions Bayard Montrouge – 2011 (2009 pour l’édition italienne originale) – 504 (421) pages – ISBN : 978-2-227-47616-5

Mots-clés : Templiers, Histoire

Commentaire personnel :

J’entends déjà certains : « Pourquoi se perd-il dans ses bondieuseries d’un autre âge ? ». Je leur répondrai ‘’constructivement’’ que c’est en prenant connaissance des fondations d’un ancien édifice que l’on peut se projeter dans le futur pour le transformer et l’actualiser !

Barbara Frale nous avait passionnés par son livre « Les Templiers et le Suaire du Christ ». Dès lors, ceux qui souhaitent approfondir le sujet concernant cette relique primordiale seront servis par moult détails d’enquête … Certes, cet ouvrage aurait gagné à être un peu plus bref, car on sent nettement l’insistance à convaincre de la véracité de son propos (*). Ses découvertes et celles d’autres experts montrent pourtant immanquablement que nous sommes bien en présence d’un linceul du premier siècle…

Sans jamais aborder l’inexplicable (actuellement) formation de l’image de ce trentenaire, crucifié un printemps des années 30, elle retrace néanmoins le contexte administratif et religieux de cette époque bien particulière.

C’est donc un ouvrage réservé aux spécialistes et aux passionnés, mais j’invite aussi les ‘’bornés médiatiques’’ à en prendre connaissance afin de réviser leur jugement, faussé par la désinformation permanente…

(*) : Vives critiques de ses compères sur ses précédents ouvrages ?

Commentaire public :

L’historienne Barbara Frale, médiéviste et paléographe ayant accès aux archives vaticanes, a choisi un titre le plus neutre possible et évite soigneusement de se prononcer sur le caractère religieux de l’objet étudié. Elle confirme la remise en question de la datation au ‘’Carbone 14’’, car les prélèvements de tissus n’ont pas respecté un protocole strict (il y aurait même des contradictions dans les différents rapports ;-). Puis elle s’acharne sur les textes ‘’fantômes’’, filigranes visibles depuis les progrès de l’imagerie d’investigation. Les mots et les bribes de phrases nous restituent partiellement les transferts d’écritures administratives, inscrites initialement sur des bandelettes (ou papyrus) au premier siècle en Palestine (langues, style, etc.). Il s’agirait principalement du prénom et du lieu de naissance de l’individu, ainsi que la date à laquelle la famille pouvait venir rechercher les ossements, 12 mois après la mort… Les autres indices montrent que cet homme a été torturé puis crucifié et sa dépouille récupérée par un homme riche (exceptionnelle qualité du tissu du linceul en ‘’lin retors’’).

Et après ?

Pierre P