Contre-enquête sur le Saint-Suaire

Auteur : Maria Grazia Siliato

Éditions Plon/Desclée de Brouwer –Paris -1998 -284 (276) pages – ISBN : 2- 220-04203-0 (2.259.18860.5). Titre original italien : « Sindone – Mistero dell’impronta di duemila annifa » – Edizioni Piemme Spa – 1997 – Traduit par Françoise Liffran Maria Grazia Siliato (Historienne et archéologue suisse)

Mots-clés : Histoire

Mon commentaire personnel :

L’un des destinataires de mon précédent ‘’Petit compte-rendu de lecture’’ m’ayant fait part de son total désaccord « … c’est très insidieux bien qu’entièrement faux et mensonger !… », j’ai décidé de me replonger immédiatement dans ce même sujet, en allant chercher cette publication sur mon étagère de livres que je n’ai pas encore lus, et je ne fus pas déçu !

Je commencerai par répondre à mes détracteurs par une phrase tirée du livre (page 103) « C’est en effet une constante de l’histoire du Suaire que ça capacité à ne susciter que doute et scepticisme chez les littéraires et, à l’inverse, à déchaîner une curiosité positive chez les scientifiques. ». Pour le reste, vous ferez vous-même une idée… Mais les faits sont les faits, et les expériences scientifiques, reproductibles, difficilement contestables… Alors ?

Mon commentaire public :

Étonnant livre qui n’a pas fait la une médiatique lors de sa publication. Pourtant il renseigne une expérience qui montre très simplement comment l’empreinte d’un supplicié est apparue sur ce grand drap de lin. En résumé, le Suaire de Turin est bien le linceul d’un homme mis à mort dans des conditions effroyables, telles que décrites dans un livre mythique appelé « Les Évangiles »… Mais toute mythologie est souvent basée sur des faits bien réels dont les interprétations a posteriori n’appartiennent qu’à l’auteur… Néanmoins, les sueurs, enrichies de toxines développées par la douleur et la peur de mourir, ont provoqué un processus chimique vieillissant prématurément le tissu de lin, mais il faut de nombreuses années, voire des décennies, avant que n’apparaisse une image ‘’négative’’, comme sur les contrepages d’un herbier… De plus, il faut attendre l’apparition de la photographie pour obtenir un ‘’positif’’ (négatif du négatif) pour réellement saisir toute la perfection et la réalité de la relique en question. 

Concernant la datation au ‘’Carbone 14’’, deux expériences, l’une américaine et l’autre russe, ont montré que lors de l’incendie de Chambéry en 1532, il y avait eu, plus que probablement, enrichissement en ‘’nouveau Carbone 14’’ lors de la projection de l’eau pour sauver la relique, par vaporisation de matière organique : le bois du coffret !  NDLR : Qui plus est, ils n’ont pas pensé que, dans l’urgence, l’on ait pu utiliser de l’eau en provenance de mares ou d’étangs à proximité de la bâtisse en flammes, pleines de matières organiques, voire même de lentilles d’eau, bien vivantes… Le ‘’Carbone 14’’ a alors dû faire un sacré bond quantitatif, et rajeunir sérieusement la relique… C.Q.F.D.

Les + :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Suaire_de_Turin

http://croireaujourdhui.voila.net/saintsuaire.html#II-B

Expériences sur des tissus de lin.

Ces recherches du professeur Volckringer sont venues confirmer le travail effectué vers 1932 par deux savants français, Antoine Legrand et le Docteur Pierre Gallimard, qui ont conduit des expériences sur des tissus de lin qu’ils appliquaient sur une peau humaine en sueur. Au bout de trois ans, un brunissement était perceptible et semblait virer vers les nuances du Linceul.
C’est probablement leurs recherches, tombées dans l’oubli depuis de nombreuses années, qui, en 1981, soit cinquante ans plus tard, ont inspiré un chercheur du STURP, Samuel Pellicori, du Centre de Recherches de Santa  Barbara. Il se demanda si l’empreinte n’était pas le résultat visible à long terme d’interactions entre la peau du cadavre (nu, imprégné de sueur, et ensanglanté) et les fibres du tissu de lin. 

Le procédé de Legrand et Gallimard était long: il fallait attendre des années avant d’entrapercevoir un début de résultat. Or, Samuel Pellicori connaissait l’existence de fours spéciaux utilisés dans les industries du textile et du bois pour vieillir artificiellement ces matériaux (cette technique porte le nom de “air backing”). 

A plusieurs reprises, il mit donc en contact une peau non lavée et en sueur avec un tissu de lin, puis le soumit à l’action des fours à “air backin” pour lui faire subir un vieillissement précoce. Le résultat fut chaque fois comparable à celui que l’on constate sur le Saint Suaire.
Cette remarquable expérience, qui donne de l’empreinte une explication naturelle sans rien enlever au caractère sacré de notre relique, eut pour triste résultat de mécontenter à la fois les tenants d’une action divine extraordinaire pour expliquer l’empreinte, et ceux qui n’y voient que le résultat du travail d’un faussaire de génie au Moyen Age. 
En fait, ces travaux  nous montrent tout simplement que l’empreinte du saint Linceul n’est pas née de l’imagination des croyants, mais de l’exercice même des lois de la nature. N’est-il pas merveilleux de se dire que c’est bien parce que le cadavre ensanglanté et en sueur du Christ a été placé dans ce drap mortuaire, et parce qu’un processus naturel est intervenu, que les croyants ont l’énorme chance de pouvoir aller se recueillir devant cette relique, la plus précieuse entre toutes? 

http://croireaujourdhui.voila.net/saintsuaire.html#II-B

2°) C’est cette thèse scientifique qui a été prouvée au bénéfice de la possible authenticité du Saint Suaire par une équipe de chercheurs soviétiques (!) conduite, au début des années 90, donc deux ans et plus après l’opération de 1988, par le professeur Dimitri Kousnetsov, biochimiste de renom international, prix Lénine dans son pays. 
Le Professeur Kousnetsov, en raison de son prestige personnel, n’eut pas trop de mal à se procurer auprès de l’Autorité des Antiquités Israéliennes un échantillon de drap de lin datant d’une époque clairement située entre 200 av JC et 30 après JC. Cet échantillon, retrouvé dans les fouilles de Moah ed En Gedi, présentait donc incontestablement les mêmes caractéristiques que n’importe quel linceul de l’époque de Jésus Christ. 

Le Professeur Kousnetsov et son équipe soumirent d’abord leur précieux échantillon aux conditions de température et d’humidité subies par le Saint Suaire lors de l’incendie de Chambéry en 1532. Daté ensuite au carbone 14, ce respectable échantillon avait rajeuni de plusieurs siècles, exactement comme le Saint Suaire. Explication : le bain thermique provoque dans la structure du lin l’intrusion d’une forte quantité extérieure d’atomes de carbone. 

Pierre P.